Niger. Les défenseurs des droits humains poursuivis à tort, doivent être libérés immédiatement et sans condition
Délibéré du verdict de leur procès ce 24 juillet
Des peines allant de la relaxe à trois ans ferme requises
Nouvelle procédure pour « outrage à magistrat » contre un activiste déjà en détention
Alors que le verdict du procès des défenseurs des droits humains au Niger est attendu pour mardi, il est plus que temps pour les autorités de ce pays de mettre un terme aux poursuites engagées contre eux et d’assurer leur libération immédiate et sans condition, ont déclaré aujourd’hui 10 organisations de défense des droits humains dont Amnesty International, l’Observatoire pour la protection des défenseurs des droits de l’homme (FIDH-OMCT), Tournons la page et Front Line Defenders.
Lors de leur procès pour «organisation et participation à une manifestation interdite», «complicité de violences», «agression» et «destruction de biens» qui s’est ouvert le 10 juillet devant le Tribunal de Grande Instance de Niamey, le procureur de la République a requis une peine de trois ans de prison ferme et une amende de 100.000 F. CFA (152 euros) contre Ali Idrissa Nani, Nouhou Arzika, et Moussa Tchangari ; un an ferme contre Lirwana Abdourahamane et une amende de 100.000 F. CFA, et la relaxe pour Ousseini Maïna et Mamoudou Seyni.
Alors que le verdict est attendu, les autorités nigériennes ont l’occasion de montrer au monde qu’elles sont effectivement attachées à la défense des droits humains, en libérant sans condition ces activistes et tous les manifestants détenus uniquement pour avoir exercé leur droit à la liberté d’expression et de réunion pacifique