États-Unis. Les propos racistes de Donald Trump se traduisent par des politiques dégradantes et déshumanisantes

AMNESTY INTERNATIONAL
RÉACTION
AILRC-FR
16 juillet 2019

Réagissant aux tweets du président Donald Trump accusant quatre élues
démocrates de haïr les États-Unis et leur conseillant de retourner « dans ces
endroits totalement anéantis et infestés par la criminalité d’où elles viennent », le
secrétaire général d’Amnesty International, Kumi Naidoo, a déclaré :
« Agissant en sa qualité de président des États-Unis, Donald Trump a diabolisé des
minorités, attisé la haine et la peur, et semé la division. Les propos affligeants de
Donald Trump visant ces élues montrent bien que le racisme et la xénophobie sont
au centre de son odieuse politique qui consiste notamment à imposer une
interdiction de voyager aux personnes venant de pays à majorité musulmane, à
séparer les enfants de leurs parents à la frontière mexicaine, et à priver de leurs
droits les personnes en quête d’asile. Ses propos prouvent que ces choix politiques
sont motivés par la xénophobie et non par la volonté de garantir la sécurité de la
population des États-Unis.

« Le président Donald Trump doit cesser de normaliser le racisme, le sexisme, la
transphobie, la cruauté et la haine. Il faut qu’il commence à considérer tous les gens,
et non uniquement une minorité aisée, comme des êtres humains, et qu’il cesse d’en
faire des boucs émissaires et les cibles de moqueries. Il doit honorer les
engagements souscrits par les États-Unis à l’égard des personnes les plus fragiles, y
compris quand elles fuient la violence et la persécution, et protéger les droits
fondamentaux de toutes les personnes. »

Complément d’information

Dans une série de tweets qu’il a publiés le 14 juillet, le président Donald Trump s'en
est pris en ces termes à quatre parlementaires : « Pourquoi ne retournent-elles pas
dans ces endroits totalement anéantis et infestés par la criminalité d’où elles
viennent, pour aider à régler les problèmes. Ensuite, qu’elles reviennent nous
montrer […] ce qu’elles auront fait. »

Donald Trump n’a pas nommément cité les élues qu’il visait dans ses tweets du
14 juillet, mais il est communément admis qu’il parlait d’Alexandria Ocasio-Cortez,
élue de New York, d’Ilhan Omar, élue du Minnesota, d’Ayanna Pressley, élue du
Massachusetts et de Rashida Tlaib, élue du Michigan.

Le 15 juillet, Donald Trump a renouvelé son attaque contre Alexandria Ocasio-Cortez
et les autres parlementaires, les accusant d’être « opposées à l’Amérique » et de
défendre des politiques « destructrices pour [le] pays ».