Bénin. 08 mars au contact des femmes du marché Gbégamey de Cotonou

En prélude à la célébration de la Journée Internationale des Droits de la femme, édition 2020, le Comité Femme d’Amnesty International Bénin s’est rendu dans le marché Gbégamey, un des marché les plus populaires de la ville de Cotonou, pour discuter, en langues, des thématiques liées au droits humains avec les femmes de ce marché.

Sybile HOUETON, Coordonnatrice du Comité femmes d’Amnesty International Bénin avec une vendeuse du marché Gbégamey


Demarée à 08h ,cette initiative a reuni les membres des comités Femmes et Jeunes ainsi que plusieurs autres  militant-e-s qui pensent tous qu’il est injuste de célébrer uniquement cette journée dans les salles de conférence ou sur les réseaux sociaux oubliant le travail sur le terrain et au sein des communautés.


C’était donc l’occasion pour les jeunes et femmes défenseurs des droits humains du mouvement, de rencontrer ces femmes, de discuter de leurs droits, de faire avec leurs apports, l’état des lieux du respect des droits humains ainsi que les mesures existant qui peuvent permettre la revendication de leurs droits.


Au sujet de la détermination de leurs droits, l’équipe du projet a décidé d’aborder le droit à un environnement sain, le droit à un nom, le droit à la liberté d’expression et ses implications, le droit pour tous les enfants d’aller à l’école au moins jusqu’à l’âge de 14 ans ainsi que plusieurs autres droits.
Les femmes, très accueillantes connaissent tous l’implications de ces droits mais très peu sont conscientes de ce que ces prérogatives sont leurs droits, que l’Etat à l’obligation de protéger mais aussi de réaliser.

Afin donc de faire un état des lieux de la situation des droits humains chez chacune de ces femmes rencontrées, beaucoup d’avis sont à retenir: Pour certaines, la femme n’a aucun droit lorsqu’elle est mariée. Pour d’autres, ce n’est que l’Etat qui peut bien entretenir leurs  cadres de commerce et donc de travail. Une grande catégorie trouve aussi qu’il ne sert a rien pour un pauvre de continuer par parler  si l’on sait qu’on peut se faire arrêter injustement.

Propos de quelques femmes rencontrées au marché


Très motivé, les ambassadeurs des droits humains ont eu le temps de discuter avec ces femmes devant leurs hangars, pendant qu’elles faisaient leurs affaires sur les armes de  protections dont l’Etat dispose pour assurer le respects des droits de ces citoyens.

Une action de solidarité internationale demandant aux autorités Sierra Léonaises de rapporter la décision interdisant l’accès à l’éducation aux filles enceintes dans le pays.

Avec beaucoup de tristesse parfois, certaines femmes exposent les injustices dont elles font l’objet dans leurs différentes familles ,notamment au sujet des violences qu’elles subissent sans qu’elles n’aient la possibilité de dire quoi que ce soit parce que voulant respecter les traditions de la famille de leurs mari, leurs incapacité de participer au partage des terres de leurs parents de  cujus. L’occasion  a été saisi pour leurs expliquer les divers moyens auxquels, il est possible de faire recours  en cas de violations de ses droits.


A la fin des discussions, les femmes, heureuses de la démarche, demandent qu’elle soit multipliée au delà du 08 mars. Quant à l’équipe organisatrice, elle était émue de l’accueil des femmes , convaincue de l’opportunité de sortir des conférences pour poser des actes de changement  et plus que jamais déterminée à continuer cette initiative.

Article rédigé par Conaïde Akouedenoudje, chargé de l’EDH en milieux universitaire au sein du Comité Jeune d’Amnesty International Bénin